Tout a commencé par une prise de conscience au moment où la société était en mode ‘pause’, en proie au Coronavirus. Nous ne pouvions pas nier les changements d’habitudes engendrés par la Covid dans notre quotidien. La nature reprenait ses droits, Bruxelles devenait un immense village où se balader entre copines était un bonheur. Lors de ces balades, nous papotions, nous nous amusions et surtout, nous cancanions! Nous plaisantions à propos de ce confinement qui se muait en un Babyboom du XXIe siècle, un foisonnement de vie, d’heureuses nouvelles. Qu’il est enthousiasmant de voir que de jeunes adultes de notre génération, des amis passent le pas et fondent une famille.
Et puis, vient le temps de la prise de conscience… Je ne comptais plus le nombre de listes de cadeaux de naissance qui prenaient place sur mon fil d’actualité Facebook. Je clique, je scrolle et je sens un étrange sentiment monter en moi. Je me rends compte qu’avant même de naître, un enfant est déjà surconsommateur. C’est dans le berceau de cette réflexion que j’avais envie de poser mon empreinte. N’existe-t-il pas d’alternative à cette consommation effrénée? Comment changer les choses? De quelles ressources disposons-nous, en Belgique, qui nous permettraient de trouver une réponse à notre consommation dévastatrice ?
J’étais résolument décidée à marquer mon existence sur terre de mon empreinte. Je devais alors mettre mes compétences au service de la cause défendue et donner un sens à ce que j’allais faire. Mais quelle(s) compétence(s) mettre au service d’un projet ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ? Je fais un rapide tour d’horizon de ce qui m’anime et le résultat sonne comme une évidence : j’ai toujours adoré coudre. A l’âge de 14 ans, j’ai appris à coudre avec les “bobonnes” (comme on les appelait) de mon village. Tous les jeudis, elles se réunissaient pour coudre et surtout papoter. Avec elles, j’ai appris les rudiments de la couture. Quel régal ces jeudis !
J’avais trouvé le secteur au service duquel rassembler mon énergie. Mais le secteur textile, celui du prêt-à-porter, avait-il besoin d’alternatives plus durables? Cette interrogation était rhétorique, évidemment. La réponse saute aux yeux dans chaque publicité, chaque démarque, chaque multiplication de collections, mais aussi dans chacun des scandales des usines de production bien loin de la Belgique.
C’est en réponse à cette prise de conscience du “grand n’importe quoi” du secteur de la mode que je désire poser ma marque. Et voilà, ‘Petite Empreinte’ est née. Ce qui m’anime dans ce projet, c’est l’idée de dénicher les textiles « indésirables » ; ceux que l’on ne regarde plus, ceux qui ne sont plus à la mode, les trop classiques, les trop ternes… les trop... Ce qui me rend fière, c’est de montrer que c’est dans les vieilles casseroles qu’on fait, aussi, de bonnes soupes. Le projet Petite Empreinte, c’est également, à petite échelle, la volonté de relocaliser la production, de favoriser le ‘fait main’ et de permettre que chaque consommateur·rice puisse personnaliser, selon ses envies, les vêtements des bambins.
Petite Empreinte vous propose des vêtements éco responsables, confectionnés dans notre atelier de Bruxelles avec nos petites mains. Les tissus que nous utilisons pour chacune des créations sont choisis pour leur qualité. Ils proviennent exclusivement de fin de série, dénichés dans des merceries durables, des plateformes de revalorisation de stocks de tissus dormants, etc. En donnant une seconde chance aux tissus qui étaient destinés à être détruits, Petite Empreinte s’inscrit en tant qu’acteur de l’économie circulaire. C’est ce que l’on appelle “l'upcycling” - … ou comment faire du neuf à partir du vieux avec un gain de qualité et une plus-value sur le produit fini.